De la cour arrière à la campagne : vivre avec les odeurs de fumier
Rien n’est plus annonciateur du printemps à la campagne que l’odeur du fumier qu’on épand.
Des plaintes relatives aux odeurs sont signalées chaque année, surtout lorsque des agglomérations urbaines côtoient des fermes d’élevage. Bien que l’odeur du fumier soit désagréable, la plupart des producteurs agricoles tiennent compte de la direction du vent et font des efforts pour épandre et incorporer le fumier le plus rapidement possible afin de minimiser les odeurs. Certains ajoutent aussi des additifs au fumier pour réduire les odeurs.
Les centaines de composés complexes produisant les gaz odorants qui se dégagent du fumier sont dus à divers facteurs, comme l’espèce animale en cause, les rations alimentaires et le mode d’entreposage du fumier. Certains de ces gaz sont dangereux, alors que d’autres sont seulement désagréables. L’atténuation des odeurs de fumier est une question complexe qui exige l’application d’un ensemble de stratégies à l’étable, à l’entreposage et durant l’épandage au champ. the Les additifs apportés au fumier constituent une pratique qui peut être utile dans le cadre d’une stratégie globale visant à éviter ou à réduire les odeurs
Des traitements novateurs comme la digestion anaérobie et la séparation des solides peuvent contribuer à lutter contre les odeurs, mais bien qu’efficaces, ces traitements sont coûteux. Les additifs du fumier sont populaires parce qu’ils sont relativement faciles à utiliser. De nombreux additifs commerciaux sont offerts pour réduire les odeurs de fumier, toutefois aucun produit n’éliminera toutes les odeurs. Divers produits, comme des modificateurs de pH, des acidifiants, des oxydants, des additifs alimentaires pour faciliter la digestion, des agents oxydants, des désinfectants, des adsorbants, des inhibiteurs d’enzyme, et une combinaison de ces produits, vont exercer un effet sur certains composés du fumier, mais pas sur tous. L’apport d’additifs peut entraîner une diminution du sulfure d’hydrogène ou de l’azote ammoniacal ainsi que l’oxydation de composés organiques ou encore provoquer des modifications dans la composition microbienne du fumier, mais aucun de ces changements n’éliminera les odeurs.
Bien qu’il y ait de nombreux témoignages alléguant une réduction des odeurs, peu d’additifs ont été évalués de manière rigoureuse, sous des conditions non biaisées, ni testés en ce qui a trait à la rentabilité. Le coût des additifs se situe entre 30 cents à 62 dollars pour 100 gallons de matières fécales fraîches. Les essais sont difficiles à réaliser, et lorsque des études ont été réalisées, les résultats ont montré que la réduction des odeurs n’était pas constante, qu’elle était temporaire et parfois inexistante.
L’incorporation du fumier peu après l’épandage, ou l’épandage lorsque le vent souffle en direction opposée aux résidences et au voisinage sont des pratiques qui peuvent réduire les odeurs désagréables pour les voisins. La meilleure manière de réduire les pertes de phosphore et d’azote dans l’environnement est d’épandre le fumier durant la saison de croissance sur les cultures encore sur pied. Malheureusement, les épandages en été sont plus odorants que ceux qui sont effectués en hiver. Oui, le fumier sent mauvais, mais si on veut de la neige propre ainsi que des rivières, et des lacs propres, alors nous devons apprendre à vivre avec l’odeur de l’air frais de la campagne durant la saison de croissance.
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There is no surer sign of spring in the countryside than the evidence from our noses of manure application in full swing.
Odour complaints occur every year, especially where urban settlements border livestock farms. Although manure odour is inconvenient, most farms do consider wind direction and make an effort to apply and incorporate manure as quickly as possible to minimize odours. Some farms are also looking at manure additives to help control odours.
The combination of livestock species, feed ration and manure storages result in hundreds of complex compounds that can produce odorous gases. Some of these gases are dangerous, while others are just unpleasant. The control of manure odours is a complex issue that requires a combination of control strategies at the barn, in storage and during field application. Manure additives represent one practice that can be useful in a comprehensive strategy for avoiding or reducing odour.
Innovative treatment strategies such as anaerobic digestion and solids separation can help manage odour, and while effective, these treatments are expensive. Manure additives are popular because they are relatively easy to use. Many commercial additives are advertised to reduce manure odours, however, no product will control all odours. A variety of products, such as pH modifiers, acidifiers, oxidizers, digestive additives, oxidizing agents, disinfectants, adsorbents, enzyme inhibitors, and combinations of these, will impact some, but not all compounds in the manure. Additives can result in the reduction of hydrogen sulphide, and/or ammonium nitrogen, or oxidizing organic compounds, or change the microbial composition of manure, but none of these changes will eliminate all odours.
While there are many testimonials claiming odour reduction, few additives have been evaluated under controlled, unbiased conditions or tested for cost effectiveness. Cost of additives can range from 30 cents to 62 dollars per 100 gallons of fresh waste. Testing is difficult, and where studies have been done, results show that odor reduction is inconsistent, temporary, or sometimes nonexistent.
Practices that can reduce the unpleasantness for neighbours include incorporation soon after application, or application when wind direction is away from residences and neighbourhoods. The best way to reduce phosphorous and nitrogen losses to the environment is to apply manure during the growing season and onto standing crops. Unfortunately, summer application is more odorous than winter applications. Manure stinks, but if we want clean snow and clean rivers and lakes, we may just have to learn to live with the smell of the fresh country air during the growing season.